Mestre Waldemar fut un des pratiquants de la Capoeira Angola de grande importance dans le contexte de la réhabilitation de la Capoeira.
La renommée de Waldemar comme capoeiriste et maître de capoeira apparaît dans les années 1940. Il s'implanta une grande baraque dans "invasão do Corta-Braço" aujourd'hui connu comme le quartier de "Liberdade" à Salvador (Bahia), où il jouait la capoeira tous les dimanches. Il organisait ses rodas, rua Pero Vaz qui était à l'époque un lieu de grande concentration de population noire.
Mestre Waldemar aimait rester dans sa terre et dans son quartier. Rien ne pouvait le faire partir. « Je suis vieux », disait-il, « je reste ici ». A Bahia il y est né, à Bahia il est mort et à Bahia il est enterré.
Si quelqu’un manifestait le désir d’apprendre à jouer du berimbau, il était là pour transmettre ses connaissances. Les gens disaient que les maîtres d’autrefois n’enseignaient pas tout, qu’ils ne voulaient pas « élever des serpents pour les faire mordre ».
Contrairement à cette légende, mestre Waldemar avouait avoir élevé un nombre énorme de serpents. Sa maison restait ouverte afin que les enfants puissent jouer avec les couleurs qu’il utilisait pour peindre ses berimbaus. En 1979, cet homme qui adorait les enfants avait une vingtaine d'élèves.
Mestre Waldemar était connu aussi comme Mestre Waldemar da Paixão, da Praia ou da Liberdade . Il a participé à de nombreuses rondes de rue, principalement dans son quartier. Grand maître respecté par toute la société Bahianaise, il a enseigné à un grand nombre d’élèves, il a été invité à participer à de nombreuses manifestations et il se faisait une joie de répondre présent pour représenter Bahia et le lieu où il est né (Ilha de Maré). “Maré, maré” est l’une de ses chansons qui a fait le tour du monde. Elle est chantée presque dans toutes les rondes de capoeira. C’est une façon de se rappeler du Maître qui est parti mais qui reste dans nos cœurs. Si aujourd’hui la capoeira s’est autant répandue au Brésil et ailleurs, c’est grâce à ces maîtres disparus. Ce sont eux qui ont préservé cet art, cette culture, qui nous ont laissé cette pierre brute afin que nous, les générations futures, fassions le nécessaire pour la faire évoluer.
Revenir à la liste des figures et légendes de la Capoeira